Association Guy Lévis Mano

L’Association Guy Lévis Mano a pour projet de faire connaître l’œuvre de Guy Lévis Mano comme éditeur de poésie, traducteur, poète et typographe, d’annoncer et soutenir les actions en cours, de répondre aux demandes d’information.

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Typographe

Guy Lévis Mano : ouvrier du poème et du livre

En somme le typographe face à un texte est dans la même position que le traducteur : rendre intelligible et adapter. Il est aussi dans une situation comparable à celle de l’illustrateur, et l’on comprend mieux la prévention qu’il eut à l’égard de celui-ci dès qu’il sentit en lui une sorte de compétiteur. Cette conception si exigeante de son métier, lui seul pouvait l’accomplir. C’est pourquoi GLM ne me semble pas un modèle, plutôt un exemple. Il fut selon le mot de Bachelard « l’ouvrier total, l’ouvrier du poème et du livre ».

Le travail de GLM se veut toujours une « interprétation typographique » du texte, mais tandis qu’à ses débuts cela revenait parfois à désarticuler le poème, qu’il essayait de transcrire typographiquement en variant corps et caractères au mot près (cf. El desdichado, Quelques-uns des mots..., Trois typographes en avaient marre), interpréter devient pour lui plus tard la recherche d’une harmonie générale. Le choix des caractères est toujours fondamental - GLM considère que chaque famille de plomb a sa propre personnalité -, mais ce n’est plus qu’une des opérations de la construction du livre. /.../ GLM, peu à peu, fit sien le souci de rigueur et de lisibilité qui les conduisait à écarter tout élément distractif, bornant ceux-ci à la périphérie du livre.

Antoine Coron, in Les Éditions GLM, Bibliothèque Nationale, 1981 (extraits).
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Guy Lévis Mano devant son pupitre en train de composer…